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– Pratiques participatives et émancipation –

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Découvrez une compilation de références filmiques et bibliographiques sur la thématique Pratiques participatives et émancipation : des ressources complémentaires pour élargir nos réflexions sur le sujet, en lien avec l’actualité ou pour prendre un peu de recul historique et théorique sur les questions sociales et sociétales que cela soulève.

Revue de presse réalisée avec la contribution des Centres de Ressources Pédagogiques et Documentaires d’Askoria.

À découvrir dans les crpd d’askoria

Participation

ZÉRO CHÔMEUR ! : DIX TERRITOIRES RELÈVENT LE DÉFI
De ATD QUART MONDE ; HEDON C. ; GOUBERT D. et al., Montreuil, Editions Quart Monde, 2019, 320p.
Grâce à l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » initiée par ATD Quart Monde, des femmes et des hommes privés d’emploi depuis des années ont signé un CDI dans une « entreprise à but d’emploi » sur dix territoires volontaires. Ces personnes ont retrouvé par le travail leur dignité et une place dans la société. Ce projet citoyen inédit parie sur la mobilisation des acteurs économiques d’un territoire donné et de ses habitants pour faire de l’emploi un bien commun. Fin 2018, c’est près de 800 emplois à temps choisi, sans sélection à l’embauche, qui ont ainsi été créés autour d’activités utiles à la société. Et les bénéfices générés par ce retour à l’emploi sont supérieurs au coût du chômage ! [Extr. 4e de couv.]

DE LA PARTICIPATION AU POUVOIR D’AGIR
De BOUQUET B. et JAEGER M., in Vie sociale, Septembre 2017, N.19/2017, pp.7-214.
En raison de la loi et des évolutions sociales, la participation des personnes accompagnées se développe dans différentes instances, qu’elles soient de santé ou de lutte contre l’exclusion. Le plan d’action national en faveur du travail social fait de la participation l’une de ces quatre grandes priorités et précise que : « La participation des personnes doit être recherchée à toutes les étapes des politiques publiques : depuis leur élaboration, jusqu’à leur mise en œuvre et à leur évaluation ».
Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-2017-3.htm

DES REPRÉSENTATIONS DE L’AGIR DES TRAVAILLEURS SOCIAUX : SENS ET PRAXIS
CADIERE J., Paris, L’Harmattan, 170 p.
Cet ouvrage est une recherche sociologique du sens de l’agir des travailleurs sociaux, à partir des représentations qu’ils en ont. Partant de l’énoncé de leur pratique, se dégagent trois tableaux de pensée homogène dans les figures du Bâtisseur, du Promoteur et de l’Opérateur : elles rendent compte des dispositions et positions différentes de l’agir. Ceux-ci sont formalisés en dispositifs représentatifs tels que nous les rencontrons construits dans notre culture selon les perceptions et conceptions suivantes : iconophile, iconoclaste, baroque et en fonction de notre rapport culturel à l’image. Ces dispositifs représentatifs qui, dans leur forme dominante, structurent, articulent et donnent sens à l’intervention sociale, permettent une relecture du travail social des années 1960 à nos jours. En arrière-fond de cette recherche, c’est le temps et le mouvement de notre modernité que l’auteur questionne. [Extr.4ème de couv.]

LE DÉVELOPPEMENT DU POUVOIR D’AGIR DANS LE CHAMP DE L’ACTION SOCIALE : TÉMOIGNAGES ET EXPÉRIENCES
DEFERT F. et DEMOUSTIER S., in Forum, mai 2021, N.163, 103 p..
La thématique de ce numéro 163 de Forum, articulé avec le numéro 162 publié en février 2021, est de proposer des témoignages et expériences d’acteurs qui ont entamé, mené, abouti des démarches de travail et de réflexion en s’appuyant sur l’approche DPA, Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités (DPA-PC), qui a été développée au Québec par Yann Le Bossé, et qui fait l’objet d’un certain nombre d’expérimentations comme de formations en France ou ailleurs… Ces formations au DPA-PC font aussi l’objet d’articles dans ce numéro, comme sont mises en exergue des réflexions sur le corolaire de ces démarches : la participation des personnes et des habitants des territoires, avec l’objectif de les amener à être sujets et non plus objets des politiques publiques d’action sociale. Nous avons aussi inclus deux articles s’inspirant du Pouvoir d’Agir sans se revendiquer spécifiquement de la démarche DPA-PC de Yann LE BOSSE. [Extr.art.]

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LE DÉVELOPPEMENT DU POUVOIR D’AGIR DANS LE CHAMP DE L’ACTION SOCIALE
TESTOR G. et RIOU Y. ,in Forum, février 2021, N.162, 100 p.
S’il y a une question d’actualité qui traduit parfaitement les paradoxes du travail social (Michel Autès, 2004 – Michel Autès et Stéphane Rullac, 2020), on ne peut trouver mieux que le développement du pouvoir d’agir. Dans son article « Devenir de l’État providence et travail social » (Sous la direction de Jacques Ion, 2005) Robert Castel soulève ce paradoxe au cœur du développement du pouvoir d’agir, sans le nommer ainsi bien évidement : « traiter l’usager comme une personne est certainement positif, mais à condition de savoir que c’est une personne fragile, vulnérable, souvent en situation de désarroi, et qui donc a besoin de supports externes. » p. 45. Le pouvoir d’agir, traduction du concept américain d’empowerment, irrigue de plus en plus les pratiques des travailleurs et intervenants sociaux, qui, dans le champ de l’action sociale, sont invités à favoriser l’accès aux droits et à la citoyenneté de personnes considérées comme vulnérables, par l’activation de leurs propres ressources, leurs savoirs expérientiels, et en s’appuyant sur leur environnement comme sur le collectif dans des logiques de participation effective. [Extr.art.]
Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-forum-2021-1-page-49.htm?contenu=resume

FAIRE PARTICIPER LES HABITANTS ? : CITOYENNETÉ ET POUVOIR D’AGIR DANS LES QUARTIERS POPULAIRES
CARREL M., Lyon : ENS Editions, 2013, 270p. (Gouvernement en question(s)).
Veut-on vraiment que les habitants des quartiers populaires participent ? Deux analyses s’affrontent, en théorie comme en pratique, sur la participation des habitants aux politiques de la ville. La première pointe les dérives de “l’injonction participative”, cette demande unilatérale et méprisante faite aux pauvres de se comporter en citoyens, sans leur donner la possibilité de débattre sur le fonctionnement des institutions. La seconde voit au contraire dans la participation un levier pour leur émancipation sociale et politique et l’amélioration de l’action publique. Le croisement de plusieurs perspectives d’analyse et terrains d’enquête permet de dépasser cette vision binaire et de rendre compte de la manière dont les problèmes sociaux, économiques et urbains sont débattus dans l’espace public. L’ethnographie de la participation aide à mieux comprendre la manière dont les habitants prennent part, ou non, à la définition et à l’évaluation des politiques publiques qui les concernent. Cet ouvrage montre que l’apathie des habitants des quartiers d’habitat social n’est qu’apparente ou plutôt qu’elle se développe dans des contextes d’interaction particuliers. Sous certaines conditions, au contraire, de nouvelles formes de contre-pouvoir, engendrées par l’activité délibérative des “artisans de la participation”, émergent dans les milieux populaires. [Extr. 4ème de couv.]

AGIR PRÈS DE CHEZ SOI
DHOQUOIS A. ; VERCOUTERE F. ; BASTIDE J., . Ivry-sur-Seine : Les Editions de l’Atelier / Éditions Ouvrières, 2017, 174p. (Pouvoir d’agir).
Développer le pouvoir d’agir des citoyens à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou d’un village, c’est l’un des axes majeurs de l’action des 2000 centres sociaux présents dans toute la France. A rebours de l’idée reçue selon laquelle “pour résoudre les problèmes, il faut faire confiance aux experts”, les équipes de salariés et de bénévoles de ces structures de proximité parient sur la capacité des habitants à imaginer des actions porteuses de transformations individuelles et collectives et à les mettre en œuvre. Ce livre, qui recense plus de 25 initiatives portées par les citoyens eux-mêmes, nous emmène à la découverte d’un jardin partagé, d’une commission laïcité, d’une table de quartier, d’un journal, d’une laverie solidaire… L’occasion de rencontrer des jeunes et des moins jeunes, des pauvres et des moins pauvres, des urbains et des moins urbains qui chacun à leur façon réinventent le “vivre ensemble” et redynamisent les fondements de notre démocratie. [Extr. 4e de couv.]

Pratiques émergentes du travail social et du développement social
FRANCE. Haut conseil du travail social ; LONGEPE, Florence ; SEVERAC, Claude ; et al.
, HCTS, 2021, 171 p.
Le travail social s’appuie sur trois savoirs : les savoirs universitaires en sciences sociales et humaines, les savoirs pratiques et théoriques des professionnels du travail social et les savoirs issus de l’expérience des personnes bénéficiant d’un accompagnement social. Il regroupe un ensemble de pratiques professionnelles inscrit dans un champ pluridisciplinaire et interdisciplinaire. Ces pratiques professionnelles, leur diffusion et l’accompagnement de leurs évolutions pour proposer de meilleures réponses aux attentes de la population, sont au cœur du mandat du Haut Conseil du travail social.
C’est pourquoi il est apparu important de confier au Haut Conseil un mandat spécifique sur l’identification de pratiques émergentes, leur évaluation et les conditions favorables à leur développement.
pratiques_emergentes_travail_social_et_developpement_social.pdf (solidarites-sante.gouv.fr)

DES INNOVATIONS SOCIALES PAR ET POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
GARDIEN E., Toulouse : Érès, 2012, 262 p. (Connaissances de la diversité).
Les réseaux militants, créés et portés par des personnes en situation de handicap pour des personnes en situation de handicap, sont très mal connus du grand public, tout comme des professionnels du sanitaire et du social en France. Pour la plupart, issus d’horizons internationaux, ils ont développé des expériences originales qui questionnent le projet inclusif de notre société et apportent des éléments constructifs au débat citoyen sur l’accompagnement des personnes en situation de handicap, bien au-delà de nos usuels horizons de pensée. Qu’elles proviennent du Bangladesh, du Canada, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Hongrie, de la Suède ou bien de la France, les innovations sociales présentées ici portent en elles de nouvelles conceptions de la santé, du handicap ou de la maladie, soutiennent d’autres visions de l’autonomie ou de l’autodétermination, donnent à voir des pratiques et usages alternatifs, et, enfin, montrent des chemins permettant le développement de potentiels souvent insoupçonnés. Ces innovations sociales dessinent le paysage d’un autre « vivre-ensemble » et mettent en lumière la possibilité d’une autre politique publique. [Extr. 4ème de couv.]

LES INNOVATIONS SOCIALES DANS L’AIDE À DOMICILE : LA FÉDÉRATION ADESSADOMICILE
HENRY Marie-Catherine, Toulouse : Érès, 2018, 183p., (L’innovation sociale en pratiques).
À l’heure où l’innovation sociale est admise dans les politiques publiques, labellisée, considérée comme un remède miracle, l’ambition de ce livre est de rendre visible le travail que réalisent au quotidien les associations. En effet, dans le domaine trop souvent négligé des services à la personne, elles expérimentent et mettent en œuvre des initiatives dans une perspective de cohésion sociale et d’émancipation.
Au plus près des citoyens, elles témoignent d’une réelle capacité à engager des changements d’ordre sociétal, culturel et environnemental. A partir d’une étude réalisée auprès de structures adhérentes à la fédération Adessadomicile émergent des réflexions transversales sur les enjeux de l’innovation sociale, prise entre démocratie solidaire et instrumentalisation. Sans éluder les ambiguïtés ou les faiblesses repérées, l’ouvrage s’inscrit dans l’analyse de la pratique afin de situer le périmètre de transformation induit par l’innovation sociale. [Extr. intro.]

LA PARTICIPATION : NOUVEL IDÉAL ?
HINTEA D. et DELHAYE P., in Le Sociographe, décembre 2019, N.68, pp.26-147.
La participation est un principe des droits de l’homme ; elle est supposée signer notre engagement dans la citoyenneté démocratique. Elle signifie prendre part, donner son avis. Le travail social n’est pas en reste et s’en empare également, le déterminant comme un nouvel enjeu. La récente définition officielle du travail social en France d’ailleurs nomme la participation comme un des buts poursuivis par le travail social. Qui participe ? À quoi ? Comment ? Pourquoi ? Au-delà d’une volonté qui s’affiche, quels sont les enjeux ? La participation efface-t-elle ou renforce-t-elle les jeux de pouvoir ? Autour de quel projet commun ? Verrons-nous aboutir de nouvelles formes de « gouvernementalité » ? Est-ce le signe d’une reconnaissance de savoirs et de compétences ? D’une reconnaissance du pouvoir de l’autre ? La participation recouvre-t-elle une question politique ou éthique ? La co-construction garantit-elle la participation ? La mise en visibilité des instances de participation est-elle gage de sécurité de respect des différents points de vue ? Comment se concilient parole individuelle et parole collective ? Dans l’articulation des discours, comment s’organise la représentativité ? Si le terme de participation appelle une réflexion pluridisciplinaire, quels sont les cadres théoriques qui nous aident à la penser ? Comment les travailleurs sociaux mettent-ils en œuvre la participation ? [Extr. art.]
Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-le-sociographe-2019-4.htm

L’INDIVIDU CONTRE LE COLLECTIF : QU’ARRIVE T-il À NOS INSTITUTIONS ?
LAFORE R., Rennes, Presses de l’EHESP, 2019, 242p. (Références santé social).
De “Nuit debout” aux “Gilets jaunes”, l’actualité sociale et politique est révélatrice d’une crise des institutions dont les décisions et le mode de fonctionnement sont de plus en plus critiqués. Robert Lafore livre ici un manuel érudit sur le fait institutionnel autour de cinq questions simples : qu’est-ce qu’une institution ? D’où viennent les institutions ? Pourquoi cette défiance vis-à-vis d’elles ? Comment s’adaptent-elles à la société ? Comment sauver les institutions et donc la société ? Plus que ” vivre ensemble “, c’est désormais ” faire ensemble ” que revendiquent bon nombre de Français : comment les institutions peuvent-elles mieux prendre en compte les aspirations des individus ? En plus de présenter une histoire inédite des théories institutionnelles, Robert Lafore avance quelques pistes d’évolution démocratique, afin de garantir l’équilibre entre l’individu et le collectif. [Présentation de l’éditeur]

ORGANISONS-NOUS ! : MANUEL CRITIQUE
LEPINAY A., Marseille : Hors d’atteinte, 2019, 286p. (Faits & idées).
De la dénonciation des oppressions et de l’exploitation capitaliste à la construction d’une culture d’émancipation, de la communication non violente au regroupement entre premiers et premières concernées, d’une action menée depuis l’intérieur du système à l’instauration d’un rapport de force, Adeline de Lépinay, militante et formatrice, s’appuie sur son expérience de l’éducation populaire et du community organizing pour réinterroger les bases de l’organisation collective. S’intéressant notamment aux mouvements sociaux récents, elle propose des pistes de réflexion et d’action concrètes pour favoriser des luttes à la fois efficaces, démocratiques et solidaires. [Extr. 4e de couv.]

LA JOIE DU DEHORS : ESSAI DE PÉDAGOGIE SOCIALE
SABIN G., Paris : Libertalia, 2019, 283 p. (N’autre école).
Il y a des paris qui viennent renverser l’ordre des choses. Celui de la pédagogie sociale consiste à ne pas agir en milieu confiné, à assumer la rue, la vie, l’altérité. Trois ou quatre enfants, un ou une pédagogue, les transports en commun et voici le monde source infinie de rencontres, d’expériences et de connaissances.
La joie du dehors c’est ce sentiment du petit groupe qui part à l’aventure, c’est cet élan qui pousse vers l’inconnu, c’est remplacer la peur par la confiance – confiance donnée aux parents, aux enfants et à toutes les personnes rencontrées sur le chemin. Et si le monde n’était pas infréquentable ? Et si côtoyer à la fois les marges et les centres, géographiques et symboliques, était une condition pour s’émanciper ? [Extr. 4e de couv.]

Participation et pouvoir d’agir : les leviers du changement
SPAAK M., Rennes : Pôle ressources en promotion de la santé Bretagne, 2019, 4:24 min.
Citoyens, acteurs locaux, élus… peuvent être instigateurs du changement en promotion de la santé. Celui-ci n’est jamais l’affaire d’une seule personne ; il est l’aboutissement d’un cheminement individuel et collectif, où chacun.e développe des aptitudes nécessaires pour agir en faveur de sa santé et celle des autres. On parle du « pouvoir d’agir » (« empowerment ») et de la capacité à s’impliquer dans des projets (« participation »). Dans cette vidéo, le récit d’un projet local illustre trois niveaux du pouvoir d’agir : individuel, communautaire et politique. Intriqués, ces trois niveaux sont à considérer conjointement et à stimuler dans la durée pour accompagner le changement. [Extr. Site]

Interventions sociales et empowerment : développement du pouvoir d’agir
VALLERIE B., BUENO-CAZEJUST M. et PORTAL B. et al., Paris : L’Harmattan, 2012, 192p. (Savoir et formation. Éducation familiale).
La diversité des expérimentations présentées dans cet ouvrage vise à caractériser une approche innovante des interventions sociales, l’approche dite du « développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités ». Celle-ci est issue de la notion d’« empowerment ». Si, aujourd’hui, ce terme est fréquemment utilisé dans des secteurs très différents (politique, entreprise, management, social, etc.), nous limitons notre réflexion au champ des interventions sociales. Cette approche ne constitue en aucun cas une nouvelle théorie mais propose quelques repères formalisés à partir de pratiques ayant fait la preuve de leur qualité. Dénonciation des pratiques standardisées, réflexion et action s’effectuant « avec » et non « sur », prise en compte de la complexité des enjeux en présence, décentration des seules caractéristiques individuelles pour s’intéresser aux composantes structurelles constituent ainsi des repères pour les intervenants œuvrant dans la perspective d’une plus grande justice sociale. [Extr. 4ème de couv.]

Émancipation

LES NOUVELLES FIGURES DE L’USAGER : DE LA DOMINATION À L’ÉMANCIPATION ?
ARGOUD D., BECQUEMIN M., COSSEE C. et al., Rennes : Presses de l’EHESP, 2017, 224p. (Politiques et interventions sociales).
Longtemps synonyme d'”administré”, le terme d'”usager” s’est imposé au début des années 2000 comme l’un des instruments de modernisation du service public et du renouvellement démocratique, impliquant une meilleure reconnaissance et prise en compte des droits des personnes. Pour comprendre les attentes à l’égard du travail social, cet ouvrage examine comment les “figures” de l’usager (patient, malade, bénéficiaire, ayant droit, allocataire, client) se déclinent actuellement dans les secteurs de l’éducation et de l’action sociale et médico-sociale à travers des situations concrètes (prise en charge des sans-abri, des personnes en situation de handicap ou en difficulté scolaire, insertion des Gens du voyage, participation citoyenne…). Entre analyses critiques et pistes pour l’action, les éclairages apportés ici sont illustratifs des incohérences auxquelles les personnes sont confrontées dans l’expression de leurs droits, et dévoilent des expérimentations institutionnelles particulièrement suggestives. [Extr. 4ème de couv.]

L’EMPOWERMENT, UNE PRATIQUE ÉMANCIPATRICE
BACQUÉ Marie-Hélène et BIEWENER C., Paris : La Découverte, 2013, 175p. (Politique et sociétés).
Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l’incapacité des politiques et des experts à répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s’interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l’origine, dans les États-Unis d’après-guerre, du concept d’empowerment, désignant le “pouvoir d’agir” des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n’a percé que plus récemment dans les autres espaces culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management.
D’où l’utilité de ce livre très pédagogique, qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d’empowerment. [Extr. 4ème de couv.]

DE LA CRITIQUE : PRÉCIS DE SOCIOLOGIE DE L’ÉMANCIPATION
BOLTANSKI L., Paris : Gallimard, 2009, 294p. (NRF essais).
Le rapport que la sociologie entretient avec la critique sociale n’a cessé de hanter cette discipline depuis les origines. La sociologie doit-elle être mise au service d’une critique de la société, ce qui suppose de rendre compatibles description et critique ? La critique détourne-t-elle la sociologie de son projet scientifique ou en est-elle la finalité sans laquelle la sociologie ne serait qu’une activité vaine, détachée des préoccupations que nourrissent les personnes en société ? Dans la sociologie critique, la description en termes de rapports de forces met l’accent sur la puissance des mécanismes d’oppression, sur la façon dont les opprimés les subissent passivement, allant, dans leur aliénation, jusqu’à adopter les valeurs, intériorisées sous la forme d’idéologies, qui les asservissent. La sociologie pragmatique décrit les actions d’hommes révoltés mais dotés de raison, porte l’accent sur leur capacité, dans certaines conditions historiques, à se lever contre leur domination, à forger des interprétations nouvelles de la réalité au service d’une activité critique. Luc Boltanski propose ici un cadre permettant d’articuler ces deux approches.
Ce travail d’unification le conduit à réélaborer des notions centrales pour la sociologie comme celles de pratique, d’institution, de critique et, finalement, de ” réalité sociale “. Il a pour ambition de contribuer au renouvellement actuel des pratiques de l’émancipation.

DOMINATION ET ÉMANCIPATION : POUR UN RENOUVEAU DE LA CRITIQUE SOCIALE
BOLTANSKI L., FRASER N., CORCUFF P., Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 2014, 74p. (Grands débats : mode d’emploi).
A quelles conditions la philosophie politique et la sociologie permettent-elles d’ouvrir aujourd’hui de nouveaux espaces de liberté ? Comment, dans un monde globalisé, rendre aux individus leur autonomie et garantir davantage de justice sociale ? Comment réarticuler critique de la domination et philosophie de l’émancipation pour leur redonner une efficacité ? Telles étaient les questions posées dans le cadre du festival « Mode d’emploi », organisé par la Villa Gillet en novembre 2012, lors du débat de Luc Boltanski et Nancy Fraser, animé par Philippe Corcuff. Le livre conçu aujourd’hui à partir de ce débat propose une ouverture par Philippe Corcuff, un dialogue réagencé et révisé où alternent les voix de Luc Boltanski et de Nancy Fraser, enfin un post-scriptum de la main de chacun des deux intervenants. [Extr. 4ème de couv.]

RÉVOLUTIONS PRÉCAIRES : ESSAI SUR L’AVENIR DE L’ÉMANCIPATION
CINGOLANI P., Paris : La Découverte, 2014, 148p. (L’horizon des possibles).
Depuis les années 1980, le mot ” précaire ” est teinté d’ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d’emploi. C’est cette double acception que ce livre tente d’analyser. Il faut en effet comprendre, d’une part, que l’expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l’opacité d’un rapport social qui permet d’autant mieux de les exploiter… Et, d’autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s’étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. [Extr. 4ème de couv.]

DE L’ACCOMPAGNEMENT À L’ÉMANCIPATION : DES PRATIQUES QUESTIONNÉES À PARTIR DE L’EXPÉRIENCE DU SECOURS CATHOLIQUE
DESCHAMPS Anne-Stéphanie, PENTECOUTEAU H., Paris : L’Harmattan, 2016, 275p. (Défi-Formation).
Ce livre se présente comme une discussion autour de pratiques d’accompagnement vécues, expérimentées ou observées. Des bénévoles, des salariés et des cadres du Secours Catholique, mais également des chercheurs (en sociologie, en psychologie, en éducation/formation), des formateurs, des praticiens (éducateur, psychologue, consultant), ont été invités à questionner et à penser l’accompagnement, à partir de l’expérience du Secours Catholique. [Présentation de l’éditeur]

AGIR LE DROIT. UN CHEMIN D’ÉMANCIPATION COLLECTIVE EN SANTÉ MENTALE
UTOIT M., SAINT-PÉ Marie-Claude, in Vie sociale et traitements, Décembre 2017, N.136, pp.86-89.
Depuis une dizaine d’années, des personnes se sont regroupées dans un collectif d’associations visant le droit à la citoyenneté et la participation à la vie sociale et aux décisions sociétales (le collectif Urbanités : être et avoir le droit de cité et d’être cité-e) à Paris. Ces personnes se reconnaissent comme citoyen-ne-s et pour certain-e-s directement usager-e-s de la santé mentale, plus ou moins usager-e-s des services d’accompagnement et/ou de soins. Elles ont construit et mené plusieurs projets collectifs dans un processus de recherche-action soutenu par les auteures de cet article engagées dans une pédagogie émancipatrice (P. Freire). [Extr. intro.]

L’émancipation. in Revue [petite] enfance, mai 2018, N.126, pp.16-93.
Les enfants tentent encore de se défaire des emprises adultes et de bâtir des institutions à leur mesure. La question de savoir qui les y aide reste entière. Il est vrai que l’air du temps chante l’autonomie et a répudié l’émancipation. [Extr. résumé de l’éditeur]

PRATIQUES ÉMANCIPATRICES : ACTUALITÉS DE PAULO FREIRE
GARIBAY F., SÉGUIER M., CHAPONAY H. de, et al. Paris : Editions Syllepse, 2009, 277p.
Le lecteur est invité à découvrir les processus de conscientisation et les démarches de mobilisation utilisées aujourd’hui dans la mise en œuvre de pratiques émancipatrices. De nouveaux outils ont été inventés ou réajustés pour appuyer des pratiques fécondes de constructions de citoyenneté, d’émancipations individuelles et collectives et de transformations sociales. Ils permettent d’enclencher l’interaction besoin-vouloir-savoir-pouvoir, mécanisme fondamental de l’émancipation. [Extr. 4ème de couv.]

DE LA PRISE DE PAROLE À L’ÉMANCIPATION DES USAGERS : RECHERCHES PARTICIPATIVES EN INTERVENTION SOCIALE
PETIAU A., Rennes : Presses de l’EHESP, 2021, 336 p. (Regards croisés).
Fruit de regards croisés, ce livre porte sur les recherches dans le champ de l’intervention sociale qui visent un horizon de changement des personnes, des institutions et des rapports sociaux. Cet ouvrage présente des expériences concrètes menées en France et à l’étranger, en les replaçant dans différentes traditions de recherches participatives. Il fournit ainsi aux chercheurs, aux usagers et aux professionnels des repères théoriques mais aussi des outils concrets pour s’engager dans de telles pratiques. [Extr. site éditeur]

L’ÉMANCIPATION COMME CONDITION DU POLITIQUE : L’AGIR SOCIAL RÉINTERROGÉ
POUJOL V. ; DOUARD O., Saint-Denis : Edilivre, 2018, 288p.
La participation,” l’empowerment “, (le développement du pouvoir d’agir), l’action communautaire et le design social sont autant de modalités contemporaines de l'”agir social”, se réclamant d’une perspective citoyenne. Mais cette perspective se heurte à une très grande inégalité de fait qui se traduit par des formes de domination, d’aliénation, d’assujettissement et empêchement. L’émancipation est au cœur des projets associatifs, des politiques publiques, de références institutionnelles, mais qu’en est-il de leur perspective citoyenne ? Car si l’émancipation est souvent perçue comme « une évidence », elle est aussi vécue comme un risque, celui de l’immaîtrisable bouleversement de l’ordre des choses. Mais viser l’égal accès des citoyens en politique, c’est inévitablement viser l’émancipation. [extr. 4ème de couv.]

L’ÉMANCIPATION PAR L’EMPOWERMENT
ROUFF K., in Lien social, 24 octobre 2013, N.1123, pp.10-18.
Le concept d’empowerment définit le développement du pouvoir d’agir des individus et des groupes sur leurs conditions sociales, économiques et politiques.

ÉMANCIPATION ET TRAVAIL SOCIAL : PRATIQUES ET ARTS DE FAIRE
T’SERSTEVENS D., VANDELEENE M., Seraing (Belgique) : Edi Pro, 2020, 111p. (Helmo).
Ce livre nous offre des pistes d’analyses et de réflexions permettant de (re)mettre l’Homme au centre du processus du travail social. A travers 10 arts de faire mettant en lumière différents aspects du travail social (le contexte, l’espace, l’engagement et bien d’autres encore…). [Extr. 4ème de couv.]

Quand protection sociale et émancipation vont de pair : vers une forme collective de care
Ville I., in Alter. Revue européenne de recherche sur le handicap, mai 2019, N.2-Vol.13, pp.101-112.

“S’ÉMANCIPER, OUI, MAIS DE QUOI ?”
in Revue du MAUSS, 2016/2, N° 48, p. 5-274.
Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2016-2.htm

“ÉMANCIPATION ET FORMATION”
in Savoirs, septembre 2019, N° 51, p. 7-112.
Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-savoirs-2019-3.htm

FILMS et documentaires

ON EST ENSEMBLE
Un film de Stéphane de Freitas
2020 • documentaire • 1h26
https://www.youtube.com/watch?v=LulK0WA8aYE

Tel un plaidoyer pour la vie, la liberté et la paix, ce film donne la voix aux militant·e·s anonymes qui luttent quotidiennement contre la pauvreté, l’exclusion et les violences. Après “À voix haute”, Stéphane de Freitas est parti à la rencontre de celles et ceux qui font de l’art et de la culture un levier pour changer le monde.

BIGGER THAN US
Un film de Flore Vasseur
2021 • documentaire • 1h35
https://www.youtube.com/watch?v=-0WStAS7iTw

Sept jeunes, sept profils, qui s’attaquent à tous les dérèglements de notre système avec une volonté commune : préserver la Terre. Parfois au péril de leur vie et sécurité, ils s’indignent, dénoncent et protègent contre les dysfonctionnements qu’ils constatent et subissent. Du Liban aux États-Unis en passant par le Brésil ou l’Ouganda, Flore Vasseur dresse le portrait d’une génération en action.

DES HISTOIRES D’EUROPÉENS
Arte Regards – Créativité citoyenne

2021 • documentaire société • 32min
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19582656&cfilm=265905.html

Désaffection pour la politique, montée des populismes de droite et polarisation croissante de la société minent nombre de démocraties européennes. Les citoyens veulent plus que jamais avoir leur mot à dire. Les associer davantage aux décisions est-il la solution ? La rencontre avec ces citoyens européens offre une plongée dans des trajectoires inédites.

ROUSSEAU, LA MODE ET LA PRISON / EN DANGER, PAS DANGEREUX
Les Lucioles du Doc

Documentaires société • 66min / 6min

Association de documentaire et d’éducation populaire et politique, Les Lucioles du Doc proposent deux documentaires pour deux publics parfois inaudibles. D’une part, des lycéen·nes, des femmes et un homme salarié·es d’un atelier de couture et des hommes détenus réfléchissent pendant neuf mois au fonctionnement de notre société, à ses institutions politiques et tentent d’imaginer un autre avenir. D’autre part, les personnes exilées prennent la parole avec force et conviction et dénoncent une vision caricaturale que l’on retrouve encore trop souvent : celle de personnes menaçantes ou dangereuses.

OUTILS

Engagement & participation des enfants et des jeunes

Démarches participatives

  • Le Festival des Solidarités propose de nombreuses ressources concrètes pour créer la discussion et sensibiliser aux Solidarités, en fonction du public et de la thématique visée.
    Tous les outils d’animation (festivaldessolidarites.org)
  • Une boîte à outils pour concevoir et porter une démarche de participation : c’est ce que propose l’ANSA à travers son Kit de la participation. 10 fiches opérationnelles pour répondre aux questions, sensibiliser, mobiliser et construire.
    À découvrir sur le site de l’ANSA (solidarites-actives.com)
  • 6 pistes d’actions pour favoriser l’expression et la participation du mineur, de ses parents et du jeune majeur dans le cadre de la protection de l’enfance.
  • Les personnes âgées qui s’investissent dans la vie sociale sont en meilleure santé physique et mentale que celles qui restent inactives. Dès lors, comment créer un environnement propice à l’inclusion des séniors dans la société ? Santé Publique France publie un rapport qui engage des éléments de réflexion sur la participation sociale des aînés.
  • Comme espace de débat et de réflexion, l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne est ouvert à tous ceux qui, dans l’exercice de leur activité professionnelle, militante ou élective, se posent la question de l’amélioration et de la diffusion des pratiques de concertation et de participation citoyenne à la décision publique.
    À retrouver sur http://i.cpc.org
  • Pour saisir les multiples formes de participation dans les expérimentations démocratique, le Groupement d’Intérêt Scientifique Démocratie et Participation prête attention, tout autant qu’aux transformations de l’action publique, à la production par l’action citoyenne d’alternatives sociales, économiques et politiques aux problèmes communs. Le GIS porte notamment le projet Dico Part, un dictionnaire pour recenser les mots à travers lesquels la participation se définit, se pratique et se théorise.
    L’ensemble des ressources sur www.participation-et-democratie.fr
  • Les visages de la participation : une série d’entretiens pour découvrir celles et ceux qui s’investissent chaque jour pour faire vivre et développer les pratiques participatives.
    “C’est la relation de confiance qui instaure la participation. Par exemple, dans mon quartier, des personnes viennent me voir pour que je leur donne des conseils pour remplir leurs papiers ou que j’intervienne auprès du travailleur social qui les accompagne, et en retour, j’en tire des informations, je prends des notes, et j’utilise ces notes intelligemment dans les différentes instances où j’interviens.”, Anne-Sophie Rochegune, déléguée du Conseil Régional des Personnes Accueillies/Accompagnées de la Réunion.
    Lire la suite sur https://www.federationsolidarite.org/

OUVRAGES ET ARTICLES

Émancipation

L’HISTOIRE COMME ÉMANCIPATION
De Cock L. ; Lallère M. et Mazeau G., Marseille, Agone Éditeur, 2019, 144p.
Histrions de la cour des princes et éditorialistes de gouvernement clament que l’étude de l’histoire doit transmettre l’amour de la nation. Ils s’entendent surtout pour fustiger les universitaires qui n’endossent pas cette mission. Mais si l’histoire ne doit pas, en effet, rester cantonnée dans les laboratoires et si les historiens doivent diffuser le fruit de leurs travaux, c’est parce qu’ils relèvent d’un service public. Et la recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive, parfois engagée. C’est en référence à cette tradition et ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept d’« émancipation ». Le sens à donner au titre de cet ouvrage : la méthode historique est émancipatrice. Parce que l’histoire fissure les noyaux de certitude, à gauche comme à droite. Parce qu’elle rappelle que l’émancipation se nourrit des actions solidaires des hommes et des femmes du passé.

LE DEUXIÈME ÂGE DE L’ÉMANCIPATION
Méda D. et Périvier H., Paris, Seuil, 2007, 112p.
Les Françaises conjuguent un haut niveau d’emploi et une fécondité enviée par beaucoup. Mais les moyennes nationales cachent en réalité une situation dégradée. Leur taux d’activité est toujours inférieur à celui des hommes, leurs emplois de moindre qualité, leurs rémunérations plus faibles, leur temps de travail plus réduit, et elles restent en charge de l’essentiel des tâches domestiques et familiales. Il y a là non seulement une évidente injustice mais aussi une lourde hypothèque sur notre avenir collectif. Plus de femmes en emploi, ce serait moins de pauvreté, des comptes sociaux plus équilibrés et des investissements d’éducation enfin valorisés. Ce livre propose d’examiner les conditions d’organisation économique et sociale susceptibles de donner aux femmes les moyens de leur liberté. Il dessine ainsi un ” deuxième âge de l’émancipation ” profitable à l’ensemble de la société.

EMMA GOLDMAN, UNE ÉTHIQUE DE L’ÉMANCIPATION
Leroy M., Atelier de création libertaire, 2014, 248p.
«Emma Goldman a été victime, tout particulièrement dans le monde francophone, d’une étrange amnésie qui a fait que le mouvement anarchiste, pourtant si enclin à célébrer son histoire et ses héros, semble parfois aisément oublier qu’il a aussi compté de nombreuses héroïnes», écrit Normand Baillargeon à propos de celle que les services secrets nord-américains décrivirent comme l’une des anarchistes les plus dangereuses de son pays d’adoption.
Cette biographie, la première en langue française, retrace l’histoire de cette militante inlassable de l’émancipation, à la fois libertaire et communiste, féministe et nietzschéenne. Née en Lituanie et morte à Toronto, sa vie se lie aux deux siècles qu’elle escorta : des grèves ouvrières états-uniennes à la Première Guerre mondiale, de la Russie rouge à la Catalogne, de la montée du fascisme à la lutte contre le nazisme, Goldman fut de tous les fronts – et jamais la prison, l’exil et la mise au ban n’entamèrent sa détermination.

SUR LA LIBERTÉ : PETITE ANTHOLOGIE DE L’ÉMANCIPATION
Davis A., Aden Éditions, Belgique, 2016, 152p.
Par sa propre expérience de femme noire et communiste, Angela Davis n’a eu de cesse d’être confrontée aux différentes formes d’oppressions qui façonnent nos sociétés. Son parcours tant intellectuel que politique demeure traversé par cette question : qu’est-ce que la liberté ? Angela Davis souligne avec engagement les contradictions d’une société néolibérale qui exalte la liberté tout en renforçant l’oppression contre les immigrés, les afro-américains, les femmes et la classe ouvrière.
L’auteure démontre qu’il est fondamental de lier toutes les luttes concernant les différentes catégories de la population opprimée, jusqu’aux luttes pour la protection de la planète.

La suite des ouvrages et articles

LE SQUAT : PROBLÈME SOCIAL OU LIEU D’ÉMANCIPATION ?
Bouillon F., Paris, Éditions Rue d’Ulm, 2011, 98p. Le squat – fait d’habiter sans contrat dans un logement ou un bâtiment vide – suscite la controverse. Certains s’en plaignent : il léserait les propriétaires, serait source d’insécurité, dévaloriserait un quartier – et constituerait à ce titre un véritable ” problème social “. Selon d’autres, au contraire, c’est là un refuge pour les plus pauvres, voire un lieu d’émancipation : un espace de liberté et de solidarité. Après une solide enquête ethnographique, F Bouillon expose et discute les arguments avancés, en les confrontant aux réalités de terrain : le squat fonctionne comme un miroir social. Il reflète à la fois les vulnérabilités et les résistances à l’œuvre dans la société contemporaine.

Démocratie et organisation participatives

PETIT MANUEL DE L’HABITANT PARTICIPATIF : BÂTIR DU COMMUN AU DELÀ DES MURS
Lanoë S., Rennes, Éditions du commun, 2020, 232p. En dix ans, l’habitat participatif est passé de projet anecdotique et expérimental à une pratique récurrente des collectivités et institutions publiques. Tout en donnant de la visibilité à ces manières « d’habiter », ce développement rapide est venu uniformiser et techniciser le milieu. Mais qu’en est-il de l’idée de départ de « changer la ville pour changer la vie » ?
Ce petit manuel est destiné à celles et ceux qui envisagent l’habitat participatif comme à celles et ceux qui en sont déjà les résident·e·s. À travers le récit de son expérience dans les diverses associations de promotion de l’habitat participatif et les différents projets rencontrés, l’auteur engage des réflexions fondamentales sur la place que celui-ci peut tenir dans notre société.


NOUS AVONS DÉCIDÉ DE DÉCIDER ENSEMBLE
SPIEGEL J.
, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier, 2020, 174p.
Répondre à l’urgence démocratique… À l’heure d’achever son dernier mandat, Jo Spiegel, maire de Kingersheim depuis 1989, se retourne sur les trente années de travail réalisé avec ses équipes successives dans cette commune de la banlieue de Mulhouse. Alors qu’il pratique lors de son premier mandat une politique « à l’ancienne », une prise de conscience l’amène à rompre brutalement avec ce modèle où toutes les décisions sont prises dans un entre-soi des élus. Comment redonner un vrai pouvoir d’élaboration et de décision aux habitants ? Comment permettre à chacun d’éprouver sa citoyenneté ? Débute alors la lente construction d’un nouveau paradigme démocratique : la « démocratie-construction »

Genre et participation


LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE A-T-ELLE UN SEXE ?
Participations, n°12, 2015/2, 258p.
S’agissant de la démocratie participative, il y a une sorte de hiatus entre un projet théorique mais aussi politique qui assignent aux femmes une vocation particulière à investir et développer la participation des citoyens et des recherches empiriques assez peu attentives à la prise en compte du genre dans les pratiques et le fonctionnement des dispositifs de participation. C’est à la réduction de cet écart que ce numéro de la revue Participations ambitionne de s’atteler.
Revue Participations 2015/2 | Cairn.info

GENRE ET DISCOURS PARTICIPATIF DANS LES VILLES FRANÇAISES
Premet C., dans Gubin É., Piette V., Benvindo B., Masculinités, Bruxelles, GIEF-Éditions, pp.257-272.
Il s’agit d’étudier s’il existe une manière spécifique des femmes françaises maires à communiquer sur la démocratie participative en les comparant aux pratiques de leurs homologues masculins. En effet, la démocratie participative, présentée comme méthode innovante en France, permet à un certain nombre d’élus de renouveler leur image ; il importe de savoir si les femmes nouvellement entrées en politique utilisent ce répertoire pour  s’affirmer au sein de l’espace public ou si elles sont en retrait par rapport aux hommes.
Genre et discours participatif dans les villes françaises (archives-ouvertes.fr)


POUR UNE COMMUNICATION PUBLIQUE SANS STÉRÉOTYPE DE SEXE
Auteur : Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, 2016
Véritable espace de curiosités, ce guide interroge la façon dont les stéréotypes de sexe sont reproduits, parfois de manière inconsciente. Fort déséquilibre entre le nombre de femmes et le nombre d’hommes représenté.e.s ; enfermement
des femmes et des hommes dans un répertoire restreint de rôles et de situations ; hiérarchisation des statuts et des fonctions de chaque sexe au détriment des femmes : trois aspects que ce guide invite à renverser.
Guide égalité femmes-hommes MEP 27/07/2016.indd (haut-conseil-egalite.gouv.fr)

Collectivités et participation


LA PARTICIPATION CITOYENNE À L’ÉCHELLE DES GRANDES VILLES, GRANDES INTERCOMMUNALITÉS ET MÉTROPOLES
Auteurs : France Urbaine, Sciences Po
, 2019
Les centres urbains figurent parmi les principaux contributeurs aux réflexions apportées en matière de transitions écologique, sociale, numérique, économique et politique. Directement concernés par ces enjeux, les territoires urbains impliquent dans la formulation et la conduite des politiques publiques les habitants, les citoyens. De fait, les initiatives en matière de participation citoyenne dans les grandes villes sont foisonnantes. L’étude présente, sous forme de fiches, les outils déployés et les différents projets menés par le prisme de l’expérimentation participative.
etude_participation_citoyenne.pdf (franceurbaine.org)


CONCERTER À L’ÉCHELLE INTERCOMMUNALE
Auteurs : Assemblée des Communautés de France, Palabreo, 2019
Aux yeux des auteurs de ce guide, le constat est sans appel : notre démocratie a besoin de plus de participation. Parce que les citoyens souhaitent s’exprimer davantage. Parce que la concertation enrichit la décision publique, la rend plus adaptée aux besoins et aux attentes, et plus acceptable pour la population dès lors qu’elle y a contribué. Parce qu’elle permet d’établir des ponts sur le fossé qui s’est creusé entre les élus et les habitants. Ce guide a vocation à offrir un accompagnement pratique et méthodologique.
AdCF-Guide-Concertation-18×24-PAGE-A-PAGE.PDF


GUIDE PRATIQUE DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE LOCALE
Morio C., Boulogne-Billancourt, Éditions Berger-Levrault, 2020, 352p.
La démocratie participative à l’échelle locale : est-ce possible ? Cet ouvrage présente les différents outils permettant aux collectivités de mettre en œuvre des démarches de consultation et de participation des citoyens.

MÉDIAS PARTICIPATIFS / MÉDIAS CITOYENS

Mieux comprendre le monde, aiguiser son esprit critique, forger sa propre opinion, s’informer de façon diversifiée : c’est commencer à agir !

RITIMO
RITIMO collecte, sélectionne et diffuse une information critique, plurielle et diversifiée en privilégiant l’expression des citoyen·nes, des associations et des mouvements sociaux de tous les continents.
ritimo – Le changement par l’info !

RADIO PARLEUR
Radio Parleur est un média indépendant, engagé et militant qui est au cœur de toutes les luttes. Média de terrain, toutes les enquêtes et reportages sont réalisés auprès des premier·ère·s concerné·e·s.

DEUXIÈME PAGE
Deuxième Page est un webzine culturel et engagé sans publicité et libre, construit par une équipe bénévoles et entièrement financé par ses lectrices et lecteurs. Bonne nouvelle : Deuxième Page cherche des contributeur·rice·s. À vos plumes !!

FERAROCK
La Fédération des Radios Associatives Musiques Actuelles regroupe 24 radios en France et 5 réparties en Belgique et au Québec et met à l’honneur des radios alternatives citoyennes, indépendantes impliquées sur leur territoire et valorise, à travers elles, des initiatives locales et de nouveaux artistes.

LA GRENOUILLE, REVUE CULINAIRE DE SOCIÉTÉ
Un mook élégant de 112 pages qui, chaque trimestre, raconte la société à travers ce que l’on mange, en mêlant enquêtes, reportages, entretiens, chroniques, documents, écrits littéraires, photographies et bien sûr des recettes !
Disponible en kiosques, librairies et commerces partenaires et sur la boutique en ligne

L’HYPOCRITE : FABRICATION D’UN JOURNAL CULTUREL TRIMESTRIEL
L’association Tout Atout propose à un collectif de jeunes de devenir reporters et illustrateurs du journal l’Hypocrite en s’appuyant
sur la découverte d’un parcours thématique liant sorties culturelles (expositions, spectacles, concerts…), rencontres (professionnels, artistes, universitaires…) et ateliers de création (avec des artistes, des auteur(e)s).
Une fois par mois, les jeunes rédigent les articles et créent la maquette éditoriale ainsi que les illustrations avec Vincent Amiot, designer graphique. Ce projet renouvelé tous les trimestres, accompagne les jeunes dans la durée afin de comprendre et
décrypter l’actualité médiatique, développer leur esprit critique et acquérir des savoirs.

CARMEN
Créée en 1984 dans le quartier nord d’Amiens par deux travailleurs sociaux – Geneviève et Claude Bury – l’association CARMEN s’est fait le porte voix de ceux que l’on n’écoute pas. C’est grâce à la vidéo utilisée comme un outil de médiation sociale que CARMEN met en forme une expression jusqu’alors inaudible et grâce à un média d’un genre nouveau.

REVUES

PARTICIPATIONS
Éditeur : De Boeck Supérieur
Depuis 2011, la revue Participations contribue à l’étude plurielle de la démocratie participative, de la participation politique et sociale. En proposant une meilleure articulation entre recherche théorique et savoirs empiriques, chaque numéro a pour ambition de croiser les regards et les disciplines. Par entrées thématiques, découvrez de nouvelles pistes de recherches sur la démocratie et la citoyenneté.
Revue Participations | Cairn.info

LA FABRIQUE DE LA DÉCISION
Revue Projet, octobre 2021
Le dernier numéro de la Revue Projet présente un regard sur la fabrique de la décision, aujourd’hui au cœur de l’activité politique : trop timorée face à la crise climatique, trop autoritaire face à l’urgence sanitaire… Est-il possible de rendre la décision plus démocratique, plus inclusive ? Comment “déconfisquer” la décision ?
Tous les deux mois, la Revue Projet croise les regards d’acteurs de terrain, de personnalités politiques et d’universitaires pluridisciplinaires autour de quatre thématiques prioritaires : la transition écologique, la justice sociale, les migrations et la démocratie.
Accueil | Revue Projet (revue-projet.com)

ÉMissions et podcasts

“À l’écoute des solidarités” – Saison 2
Depuis plus de 20 ans, le Festival des Solidarités est un rendez-vous international qui célèbre une solidarité ouverte au monde et aux autres. En parallèle du Festival annuel, une série de podcasts donne la parole aux militant·e·s concerné·e·s pour découvrir des parcours d’engagement. La nouvelle saison explore les questions d’inégalités sociales, d’accès aux ressources, de pauvreté et de solidarité entre les luttes. Comment et pourquoi s’engagent celles et ceux qui œuvrent à transformer le monde ? Quels sont leurs rêves ? Quelles alternatives se dessinent derrière le bruissement des solidarités ?

Us et abus d’internet : enjeux sociaux et psychologiques des Pratiques numériques
Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire – Université de Caen Normandie
Les transformations engendrées par le monde numérique se sont produites très rapidement et n’ont pas toujours laissé le temps de développer une réflexion structurée capable de les comprendre. Les technologiques du numérique et les pratiques associées bouleversent notre rapport à la connaissance, à la culture, aux territoires et modifient jusqu’à la construction de notre identité. Neuf conférences examinent cette société numérique, qualifiée à la fois d’aventure “fascinante” et “effrayante”.

Émancipation générale ! Les combats pour l’éducation
Historiens, philosophes, scientifiques, sociologues, à l’antenne de France Culture lundi 2 novembre pour raconter comment l’éducation a été et reste un combat. Des forces ont toujours œuvré contre l’éducation, qui reste la clef de l’émancipation des femmes et des hommes. La laïcité, le fait religieux, l’islamisme et la radicalisation, la liberté d’expression et le blasphème, le complotisme : autant de sujets abordés à travers une cinquantaine d’émissions.

Responsabilisation, autonomie, participation
Conférence d’Yves Clot – 26min
Depuis quelques années, les indices d’une vaste recomposition du travail  n’ont cessé de se multiplier. Outre la révolution numérique dont on  commence à percevoir et à anticiper les nombreux effets, il faut compter  avec de nouvelles formes de gestion des activités productives qui en  appellent à toujours plus d’engagement au travail, de responsabilités  sociales, de collaborations horizontales… À l’image des  transformations qui affectent les lieux comme les temps des pratiques  professionnelles, ce sont par ailleurs les frontières même du travail qui sont aujourd’hui en train de bouger… Yves Clot, psychologue du travail, aborde une recomposition contemporaine de l’objet “travail”
Responsabilisation, autonomie, participation (franceculture.fr)


Peut-on faire la révolution sans leader ?
“Du grain à moudre”, Hervé Gardette – 39min
Pas une tête qui dépasse. Pas de chef, pas de leader. À l’instar de la contestation populaire en Algérie ou du mouvement des Gilets Jaunes, les mouvements sociaux et politiques émergents affichent de plus en plus souvent une horizontalité maximale, rejetant toute tentative de récupération individuelle au profit d’une représentation strictement collective. Mais peut-on ainsi renverser un régime ? Faut-il à un moment être incarné pour pouvoir agir ?
Peut-on faire la révolution sans leader ? (franceculture.fr)


Dernières nouvelles de la démocratie participative
“Politique”, Hervé Gardette – 29min

Comment réinventer la démocratie ? En incluant les citoyens autrement que par la représentation classique ? Passage en revue des expériences menées actuellement au niveau national et local, de la Convention citoyenne pour le climat à la démocratie participative pratiquée à Saillans dans la Drôme.
Dernières nouvelles de la démocratie participative (franceculture.fr)