Citoyenneté et pouvoir d’agir

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Edito

Il y a presque 20 ans, avec l’entrée en vigueur de la loi 2002-2, les structures sociales et médicosociales se sont vu poser comme injonction celle de « mettre les usager.ère.s au cœur de leur dispositif ».

Pour ce faire, un panel d’outils a dû être déployé dans chacune d’entre elles : Conseil de Vie Sociale, projet individualisé, livret d’accueil… Mais plus que ces outils rendus obligatoires, c’est toute une organisation qui a dû se repenser, des pratiques qui ont été bousculées, des postures interrogées. Car « faire avec » ne se décrète pas. Et si l’on veut dépasser la simple injonction et y donner un sens, il faut du temps. Du temps pour laisser le choix aux personnes, du temps pour comprendre et prendre en compte leurs besoins mais aussi leurs avis, quelles que soient leurs limitations.

Le travail social y était-il d’ailleurs préparé ?

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Le sens de ce mouvement de participation des usagers est à rechercher dans une histoire plus longue, et riche d’enseignements, celle des prémices de l’éducation populaire, dès le XVIIIème siècle, quand est déjà prônée l’éducation de tous par tous.

Les mouvements qui en découlent depuis, nous invitent tou.te.s, de diverses manières, à prendre en main nos valeurs, nos projets, nos actions et les mettre à disposition du plus grand nombre dans un souci d’élaboration collective et de co-éducation. Ces chantiers n’ont pas attendus la contrainte pour apprendre à faire avec, pour et par les individus, et à développer en cela leur pouvoir d’agir et leur place dans la cité.

C’est cet héritage que l’on peut lire aussi dans les mouvements plus récents qui se développent et suscitent l’engouement : le DIY ou Do It Yourself pour fais-le toi-même, les Tiers-Lieux qui viennent embrasser des espaces qui ne sont occupés ni par le travail, ni par la famille, etc. Ces nouvelles expérimentations sont autant d’invitations à repenser notre rapport à la société et aux autres.

La question des Solidarités, longtemps vue comme l’apanage du travail social, heureusement la transcende. Des start-ups, des collectifs de citoyen.ne.s, des individus isolés, des collectivités ou encore des établissements médicosociaux deviennent précurseurs dans l’innovation sociale en tentant de trouver des solutions pour répondre à des besoins peu ou non couverts.

Le propos n’est pas ici d’opposer deux mondes, mais plutôt de souligner notre intérêt commun à nous nourrir de l’expérience des un.e.s et des autres.

Pour pouvoir ou vouloir agir sur son quotidien ou sur son propre devenir, il faut croiser la route d’institutions, structures ou personnes qui permettent cette « prise de pouvoir ». Nous vous proposons ici de découvrir des femmes et des hommes, des organisations de travail ou des projets qui ont placé la question de « l’empreinte de chacun.e dans un projet collectif » au centre de leur préoccupation, quitte à perdre un peu de pouvoir… mais pas celui d’agir !

Perspectives ESS

La contribution des acteurs de l’économie sociale et solidaire

  • Accompagner le pouvoir d’agir des habitant.e.s : l’exemple du projet «Ruralités et participation»
  • Une expérience culinaire et artistique : la Grenouille à Grande Bouche
  • Une coopérative de territoire, kézaco ?

La collab’ avec La corlab

La contribution des radios locales associatives bretonnes

  • Le Centre de santé communautaire du Blosne, par Radio Laser
  • Le Mouvement associatif de Bretagne, par Plum FM